Le Henri-Power Trip

18 janvier 2009

L’état lamentable dans lequel se trouve l’économie occidentale prend sa source dans la cupidité. L’opacité du monde financier a permis que des privilégiés s’enrichissent davantage en modifiant les règles de base et en étirant l’élastique de la morale et de légitimité. Nous aussi au Québec, on a un fier représentant du CULOT à la puissance 10.

Des banquiers ont empoché de superbes primes MALGRÉ la déconfiture de leurs institutions. Le comble, en se faisant montrer la sortie par une faillite, certains exigeant encore des rétributions. Non, il n’y a pas que les Américains et les Ontariens qui sont capables d’ironie financière de la sorte. Au Québec aussi, on est capable!

troneIl y a plusieurs mois de ça, je vous entretenais dans ses pages de la responsabilité d’Henri-Paul Rousseau dans le tournant «audacieux» de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Cet ancien banquier, qui a dirigé la plus petite des banques canadiennes (un club-école de Bay Street), La Laurentienne, s’était vu offrir la direction d’un des plus grands fonds de pension d’Amérique. Il a fait entrer le «concept» de rendement AVANT les considérations nationales d’encouragements aux entreprises québécoises. Il a fait entrer par la grande porte des produits financiers artificiels et exotiques. Je l’imagine très bien se pencher par l’arrière dans sa chaise d’amiral, la nuque dans les mains, à écouter les gestionnaires de fonds spéculatifs l’emplir de termes bidons et aveuglants… qui ont fini par l’impressionner!

Fini, le club-école. Il a fait comme les grands. En plus d’avoir fait augmenter sa rémunération totale à 1,8 million (oui, un employé de l’état). Il a eu le culot de demander une indemnisation de départ, après avoir été recruter par Power Corp. Le gars CHOISIT de s’en aller, il demande une enveloppe… pis ON LUI DONNE 380 000 piastres!

Et ça, alors que la CDP est en pleine déconfiture, alors qu’on s’aperçoit que les «hedgefunds» d’Henri-Paul et son papier commercial valent moins que des piastres Canadian Tire! Invité à commenter le sujet dans LaPresse, Claude Béland ancien président du Mouvement Desjardins, souligne le non-sens: «C’est bizarre que l’employeur récompense quelqu’un qui quitte avant la fin de son mandat. Je ne comprends pas. Une telle indemnité a pour effet de motiver la personne à quitter»

C’est quoi la différence avec les incapables de Wall Street??? Je vous le demande!
La logique, le bon sens et l’honnêteté commandent des recours immédiats. Premièrement, on s’aperçoit que les forts rendements de la Caisse en 2005 ont été obtenus par des produits aujourd’hui sans grande valeur. Des augmentations, primes et bonifications ont été consenties sur de fausses prétentions et des estimations faussées. L’état doit aller chercher et sa prime récemment obtenue et les bonifications des années précédentes. S’il n’a pas assez d’éthique pour s’en apercevoir et les remettre lui-même, utilisons TOUS les moyens politiques et légaux pour aller les reprendre.

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Par Fabien Major

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