Jackson, américain typique

26 juin 2009

Michael Jackson avait tous les symptômes de la crise américaine. Il était le parfait symbole de la société de consommation américaine. Malgré ses promesses de retour et de redressement de carrière, à la dernière minute il s’enfuyait et se réfugiait dans son monde imaginaire ou cauchemardesque. Il vivait assis sur des lauriers devenus trop pénibles à porter. Bien qu’il avait une fortune évaluée à 350 millions,  il avait pour 400 millions en dettes. Ces 50 millions de revenus futurs étaient hypothéqués sur les 50 prochains spectacles qu’il devait donner à Londres. Sans le sou, il louait une demeure à 1,2 million par an.

 

Tout comme la mort de Jackson, la crise financière a remis l’économie américaine dans l’actualité. Durant les excès et folies de grandeurs, il y a les dénigreurs. Lorsque l’agonie ou le décès survient, les hommages fusent.

 

Tout comme Pavarotti, son train de vie princier a rapidement dilapidé ses actifs. On estime ses revenus de royautés à 20 millions par an, dont 7 provenant de son entente avec Sony. Déjà en 2005, il dépensait entre 20 et 30 millions par an de plus que ses revenus. En échafaudant ses dettes, les unes sur les autres, il n’a pu réussir à obtenir moins que des taux annuels de 8%. Chaque année, il creusait plus profondément son trou. Vous avez beau augmenter vos revenus, si vous ne pouvez administrer judicieusement 50 000$ par an, vous ne deviendrez certainement pas plus compétent avec 20 millions!

 

Finalement, malgré son exubérance, Michael Jackson était vraiment un américain moyen. Son rapport avec l’argent était très culturel. Bling Bling,zoo, manoirs, limousine, paillettes, feux d’artifices… et mal de vivre.

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Par Fabien Major

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