Sprott n’aime pas qu’on dénigre les conseillers

23 septembre 2009

Une première: une firme de fonds résilie son contrat de distribution avec une firme de courtage. Pas en raison de malversations, de faibles niveaux de ventes ou de frais de commissions… rien de tout ça.

Sprott annule son contrat avec Questrade, parce que dans sa récente campagne de marketing, elle identifie les conseillers comme des voleurs. Dans une lettre sans équivoque, la direction de Sprott rappelle qu’elle tient les conseillers et planificateurs en haute estime et ne peut continuer de faire des affaires avec une firme de courtage à escompte qui ne partage pas ce point de vue.

Le manque de respect de Questrade n’est pas compatible avec la définition d’une pratique intègre dans l’industrie des services financiers. Amplifier certains faits divers en les présentant comme un portrait de la réalité est un raccourci malhonnête.

Rappelons que l’industrie financière qui compte des centaines de milliers de professionnels a un taux d’infraction à la conformité inférieure à 0,4%. Soit le même que celui de l’ordre des infirmières et moindre que le Barreau ou l’Ordre des ingénieurs.

Que Sprott réagisse et annule son contrat ça envoie un message sérieux, mais pas significatif.  Cette firme n’est qu’une goutte dans l’océan. Elle administre 3 milliards sur un total dépassant les 700 milliards. Si des joueurs de l’envergure de Fidelity, Placements CI, Mackenzie ou Fonds TD imitaient Sprott, alors le message deviendrait sans équivoque.

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Par Fabien Major

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