Qui croire?

19 octobre 2009

Depuis le 9 mars, les indices montent et montent. Vont-ils nous péter dans la figure? Ou bien faire de petites pauses et continuer leur ascension de façon plus modeste? Les avis sont partagés mais… peu importe l’opinion des prophètes… il y a des titres qui font bien en tout temps. Ils performent simplement parce que les marchés se transforment et les opportunités ne suivent pas toujours des courbes prévisibles.  En moins d’une semaine d’intervalle, Lesaffaires.com nous a présenté des opinions très contradictoires.

Voici d’abord le bonhomme 7 heures qui croit que les Mayas ont raison et la fin du monde se prépare…

Paul Dontigny Jr: « …Nous sommes à nouveau dans un contexte où un krach est possible.  Où un marché Bear violent comme celui de 2008 est possible, où une grande dépression est possible et où une déflation comme celle du Japon depuis 1989 est possible.  le marché boursier choisi d’ignorer ces scénarios et c’est pourquoi je (et beaucoup d’autres) considèrent que le rendement potentiel ne vaut pas le risque, à part pour les spéculateurs comme les hedge funds qui transigent à la minute. Je suis surpris qu’autant d’investisseurs ne réalisent pas le danger.  Je ne  parle pas de l’opinion ici.  Certains pensent que le bas a été atteint et d’autres croient que le bas sera 60% à 75% plus bas.  Non, je parle ici du FAIT que tous devraient réaliser que le danger, que la probabilité d’une baisse soutenue pour plusieurs années est possible…. »

Ensuite, voici le jovialiste Bernard Mooney qui estime que:

« … L’histoire nous montre aussi qu’il y a encore du potentiel à court terme. Ce potentiel repose sur plusieurs facteurs. Les politiques monétaires restent accommodantes, et la situation économique continue de s’améliorer. Mais surtout, d’abondantes liquidités sont toujours stationnées dans des comptes qui rapportent des intérêts dérisoires. Les placements dans les fonds monétaires américains totalisaient 3 310 G$ US au 14 septembre. Ils ont diminué depuis le record de 3 575 G$ US atteint le 4 mai dernier, mais ils restent très élevés. Les investisseurs institutionnels ont réduit leur encaisse de seulement 5 % par rapport au sommet de 2 562 G$ US du 1er juin. C’est un océan de liquidités qui ne fait que commencer à se déployer en Bourse… »

La différence entre ces deux observateurs est tout de même d’une évidence crasse. Monsieur Mooney a des arguments. Des statistiques, des faits, des citations… Monsieur Dontigny a peur d’avoir peur. A croire qu’il doute de sa capacité de sélectionner des sociétés. Le plus étonnant? Mooney est journaliste et Dontigny… est gestionnaire.

Il faut dire que monsieur Dontigny semble avoir une prédilection pour les obligations, ce qu’il ne manque pas de rappeler dans ses points de vue redondants! Je n’ai pas vu le score global que sa firme PDJ récolte pour ses clients. Cependant, j’ai trouvé étonnante la feuille de route d’un gestionnaire qui a autant d’enthousiasme que Bernard Mooney.

Rohit Seghal gère des actions de croissance pour le compte des fonds Dynamique. Ses 3 mandats ont connus des rebonds spectaculaires mais, à long terme il réussit également à surclasser les indices …à moindre risque. Le cumulatif annuel de son fonds équilibré est de 30,8%. Son fonds d’actions, 46% et son fonds de couverture est maintenant au hausse de  138% debut janvier 2009. A ce sujet en 2008, la firme Lipper a récompensé monsieur Seghal en désignant son fonds premier de sa catégorie en Amérique du nord. Depuis 2004, il dégage 26,5% par an (en incluant la déconfiture de 2008).

Quel lecture fait-il des indicateurs économiques et financiers pour les mois à venir?

Il croît que le marché des actions débute une période haussière de 24 à 36 mois. La croissance à venir pourrait ajouter 30 à 35% aux niveaux actuelles.
Les opportunités d’investissements ne sont pas linéaires, les replis à venir serviront de portes d’entrée. Il apparaît maintenant évident que sur l’échiquier mondial, les consommateurs chinois ont pris la relève des américains.

Les marchés émergents transforment la mappe monde financière. Le Canada est en position privilégiée pour profiter de la croissance de ces nouveaux géants. Nous avons les ressources indispensables à ses pays. Les évaluations des titres des marchés canadiens et américains sont encore bien en-deçà des niveaux de 2008 (avant la chute de Lehman brothers). En raison de la faiblesse des taux directeurs et de la piètre opportunité offerte par les obligations, les marchés boursiers vont produire des rendements au-dessus de la moyenne.

À court terme, les bénéfices surprises deviendront les catalyseurs des rebonds boursiers. Le 3e trimestre nous réserve des surprises très intéressantes
Rohit Seghal est encore très optimiste à propos du Canada et des marchés en émergence. Aussi, voici selon lui, les secteurs qui devraient mieux s’en tirer.

o        Commodités et énergie

o        Agriculture

o       Infrastructure

o        Technologie

Enfin, avant tout il convient de sélectionner de bonnes entreprises bien capitalisées. Elles deviennent des occasions de premier plan.

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Par Fabien Major

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