Claudette et les pique-assiettes

Au téléjournal hier soir j’ai vu Jean Charest à Moscou qui mange un BigMac avec Michou Lady Di. En tournée chez les camarades, il est allé enseigner aux Russes l’art de nier la corruption… Pendant ce temps, une suggestion de la présidente de la CSN attire les commentaires!

Au moment où je débute la rédaction de ce paragraphe, la dette de la province s’élève à 214 milliards 616 millions 658 mille 378 piastres.

La CSN suggère d’augmenter les impôts d’un milliard. Simplement, comme ça! Il faut dire que madame Carbonneau ne souffre pas d’hypocrisie. Avec le front commun de boeuf qui la caractérise, elle exige des augmentations de salaire de plus de 11%. L’équivalent d’une hausse de la masse salariale du secteur public de 3,2 milliards! Donc, on sera quand même dans le trou de 2 milliards! C’est donc facile à comprendre. Je saisis maintenant sa petite gêne associée à son souhait de voir le fardeau fiscal québécois venir combler la baisse fédérale de 950 millions.  Mais il y a une limite à être pique-assiette.

J’ai une meilleure idée. Et si on retenait la moitié de sa suggestion? Augmenter le fardeau fiscal des Québécois et GELER les salaires et l’embauche de tous les employés de l’état. Y compris députés et ministres!

Augmenter les impôts, c’est pas méchant. C’est moins sanguinaire qu’augmenter l’Hydro ou les droits de permis de toutes sortes. En augmentant les impôts, on vise CEUX qui en payent. En augmentant l’Hydro, on fait payer tout l’monde, y compris ceux qui sont passés du Kraft Dinner au «Sans nom» Dinner.

J’ai pas de problème à voir l’impôt des sociétés augmenter de 11%. J’ai pas de problème à voir l’impôt des citoyens gagnants plus de 200 000$ par an, augmenter de 11%. J’ai même pas de problème à voir arriver une surtaxe de la TVQ de 11% sur les biens de luxes. Je serais même enthousiaste à voir naître une surtaxe immobilière de 11% pour freiner la spéculation à Montréal! Mais… des augmentations de salaire simultanées correspondent à une bouffée de Markten après une shot de Ventolin. C’est idiot.

La situation de l’endettement de l’état québécois est une catastrophe sans égale. On est dans le trou et c’en est gênant. Il faut agir et cesser de nier l’évidence. On se dirige tout droit vers un copier-coller de la Californie (palmiers en moins).

Pendant ce temps, on écoute les quémandeux de tout de sorte et on hésite avant d’aller fouiller dans les poches des voleurs de travaux publics.

La dette est rendue à 214 717 513 178$. Où est le frein à main?