Nobel de la rapacité 2009, les lauréats!

20 décembre 2009

En raison de l’arrogance gonflable démontrée par des centaines d’individus en 2008 et 2009, la MBA (Major Blog Awards) remet maintenant des trophées à des groupes ou personnalités qui ont fait preuve d’une voracité exemplaire envers les biens de la collectivité.

Les lauréats ont tous démontré une effronterie spectaculaire doublée d’une suffisance de calibre mondial. Vous serez grandement surpris de l’identité de notre vainqueur. Il faut dire que ce n’est qu’à la toute fin 2009 qu’il a choisi de faire un retour dans l’univers de la bouffissure. Si le Nobel de la rapacité avait existé en 2001, il l’aurait décroché haut la main. Oubliez nos commissaires d’école qui se sont voté des augmentations de 7% alors que des classes manquent de craie. Oubliez la pingrerie d’Earl Jones, le vampirisme de Vincent Lacroix ou l’arrivisme de quelques plaisanciers de la construction montréalaise. Oubliez nos banquiers escamoteurs et leur papier commercial Cotonnel! Non, non… ils n’arrivent pas à la fesse de notre intrépide trouduc. Oui je sais, le séduisant Karlheinz Schreiber a eu beau faire rougir le menton de Mulroney, mais son tripotage a été ombragé par mieux.

Nous aurions certes pu décerner une médaille à Henri-Paul Rousseau, ce vaillant capitaine qui a su abandonner à temps son équipage durant la tempête parfaite. Et que dire des présidents Rick Wagoner (GM), Alan Mulally (Ford), et Robert Nardelli (Chrysler) qui se sont rendu àWashington en jet privé… pour réclamer les deniers publics nécessaires à la survie de leurs sociétés en difficulté. Nous avons été émus aux larmes devant le culot gargantuesque du CEO d’AIG. Edouard Liddy a cru bon verser 165 millions en bonis à ses valeureux cadres qui l’ont aidé à faire perdre 99 milliards à son entreprise en 2008.

En 2009, le trophée Arrogance 2009 va à John Roth. Président de Nortel de 1997 à 2001. Par ses manoeuvres astucieuses, il a su gonfler l’action d’une société sans valeur à un sommet spectaculaire. Sachant les coffres presque à sec, il a su quitté à temps en s’octroyait un pourboire de 135 millions US. Pas complètement heureux de sa vie de pacha à Orangeville en Ontario, Roth aspire à mieux. Depuis la banqueroute de Nortel, à l’exception des formidables poursuites et recours collectifs des actionnaires et anciens employés visant les anciens dirigeants, il ne reste presque plus d’actifs tangibles. Qu’à cela ne tienne! Roth réclame à un tribunal américain des faillites une protection d’UN MILLIARD de dollars au cas où, il perdrait une de ses causes.

Bravo John! Votre outrecuidance vous élève au sommet des plus vils personnages canadiens de 2009!

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Par Fabien Major

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