CÉLI, ne tombez pas dans le panneau

5 février 2010

1%Un CÉLI? Pas maintenant! Si les banques raflent 80% des dépôts des CÉLI, ce n’est pas pour rien. D’abord, le nom «Compte d’épargne libre d’impôt» sonne comme un compte bancaire… mais rien n’est plus faux. Ensuite, on fait croire au public qu’il y a urgence et que le feu est pris dans la demeure…. « Vite profiter sans attendre de notre «GROS» 1%»… Aussi bien parler de taux « écrémé »!

Mais doit-on sauter obligatoirement dans ce nouveau régime fédéral? A la place du REER? A la place du REEE? Pas du tout. Vous allez me trouver drôle. Même si je signe les textes du site CELI.ca, je ne crois pas que le CÉLI convient à tous. Du moins, pas en tout temps!

Vendredi dernier, je rencontrais une économiste rattachée à une société multinationale. Elle venait me rencontrer pour ses finances personnelles. La jeune femme doutait de la qualité de ses placements REER et cherchait le meilleur taux de CÉLI. À regarder de plus près ses avoirs, je me suis aperçu qu’elle déposait ses surplus de revenus dans son CÉLI (bancaire) pour les racheter presque aussitôt. Évidemment avec les modestes taux de sa banque, elle n’avait pas le temps de faire quelques dizaines de dollars en intérêts libres d’impôt. Elle encaissait le tout au fur et à mesure. Pas de budget, pas de fonds d’urgence, elle avait improvisé sans stratégie et était tombé dans le panneau publicitaire.

Cette dame n’avait pas besoin d’un CÉLI. Elle avait besoin de gérer son budget plus étroitement, de payer ses dettes de cartes de crédit et de se constituer un fonds d’urgence «RACHETABLE» en tout temps ET sans frais. Au lieu de diriger ses surplus dans le paiement de sa carte qui lui coûte 18,5%, elle a choisi de déposer son argent dans un compte à 2%. Doit-on la blâmer? Un peu. Mais si je rencontre le conseiller de la banque qui lui a ouvert un CÉLI sans s’informer de son endettement, il va se rappeler de mon nom celui-là! Très amateur, comme conseil.

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Par Fabien Major

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