Michel Girard mitraille (encore) les conseillers et planificateurs

22 novembre 2010
journaliste

Michel Girard se surpasse! Comme si c’était possible. Le renifleur de finances personnelles de LaPresse démontre une fois de plus qu’il ne mérite pas d’être publié aux côtés de journalistes prestigieux de la trempe des Sophie Cousineau, Claude Piché, Francis Vailles ou Vincent Brousseau-Pouliot.

Ce matin il reprend pour une xième fois son vieux réflexe de «Broker Bashing». Cette fois, ce sont tous les conseillers et planificateurs qui sont des vauriens parce qu’ils offrent encore des fonds communs à leurs clients et PIRE, ils se font payer pour faire leur travail! La mauvaise foi crasse de Girard l’empêche même de faire un travail de journaliste décent et de simplement vérifier les faits auprès de quelques banques ou firmes de courtage.

Il affirme que les conseillers et planificateurs n’offrent pas à leurs clients des fonds communs des banques parce qu’ils ne sont pas rémunérés! Archifaux! Moi et mes confrères pouvons offrir quasiment TOUS les fonds des grandes banques. BMO, CIBC, BN, TD, RBC, DESJARDINS…. nommez-les! Et on peut être payé par commission de courtage, commission de maintien ou honoraires, et ce avec autant d’avantages que n’importe quel produit financier. Notre rémunération doit s’harmoniser avec la demande des clients, mais il ne le dit pas. Si certains comme moi, n’offrent pas beaucoup de fonds des grandes banques c’est parce qu’elles ont l’habitude de changer de gestionnaires au gré des saisons. Les statistiques de 3, 5, 10 ans deviennent alors toutes biaisés, si on n’est pas devant la même équipe de gérance!

La démonstration est éloquente. En tenant son fusil à l’envers, Girard pointe le viseur vers ses propres carences. «Vite Monsieur Desmarais, faites-lui suivre un cours de fonds communs 101 dans votre filiale Investors! N’oubliez pas le volet conformité, il ignore ce que c’est»

Il est d’une naïveté étonnante s’il croit sincèrement que les 31 500 professionnels de la Chambre de Sécurité financière du Québec peuvent offrir des fonds de placement uniquement en fonction de leurs commissions. Le secteur est réglementé et depuis quelques années, il est étroitement surveillé. AUCUN conseiller n’obtient personnellement des commissions de 5% comme il le prétend. Ça peut bien atteindre exceptionnellement près 4%, mais dans ce cas il faut démontrer que le client a  bien 6 ou 7 années avant un décaissement. Avant tout, il faut que les produits retenus entrent dans les objectifs financiers et la tolérance au risque du client.

Et que dire de sa fixation envers les indices de marchés. Il prétend que les gestionnaires de fonds ne méritent pas leur paye parce qu’ils battent rarement les indices. Ça, c’est cave pas à peu près comme affirmation. Mme Lamothe de Vimont ne veut pas battre les indices! Elle veut dormir tranquille. La volatilité extrême de la bourse, elle n’en veut pas. Elle est satisfaite avec 4 ou 5% de rendement et veut avoir la paix d’esprit. Allez lui dire en 2008 qu’avec -15% elle devait être contente puisque des indices avaient fait -25%.

Les plus grands obstacles au rendement des investisseurs sont dans l’ordre:

A) Les émotions

B) L’impôt

C) Les frais

Girard n’écrit que sur les frais et il est fameux dans le rôle du « Bonhomme 7 heures ». Dans un papier sur deux, il tente de jouer sur la peur. Peur de perdre, de se faire voler, de se faire flouer…. Dans ses chroniques, la contrepartie d’enthousiasme ne se manifeste que sur les produits à la mode et un à la  fois. En 1999-2000 Girard a été des apôtres des fonds technologiques. Il a vanté gros comme le bras, l’ascension de Nortel… Il a été un grand promoteur des billets bancaires pimentés de papier commercial… Et le voilà bandé sur la nouvelle mode, les fonds négociés en bourse.

Chaque fois, c’est la même chose. Lorsqu’il est en érection sur un produit financier, tous les autres sont pourris. Sans ménagement et sans nuance. Comme disait Pierre Bruneau à Bernard Derome: « Rigueur, Rigueur, Rigueur… » Ce matin, il en a royalement manqué parce que d’évidence, le feu sacré n’y est plus. Ce vieux rédacteur blasé attend sa pension, et ça paraît!

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Par Fabien Major

Rédacteur en chef

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