Les actions devraient bien faire en 2011

13 décembre 2010

Je constate une fois de plus que le rétablissement économique n’est pas spectaculaire, mais il a au moins le mérite d’afficher des progrès constants. Fortement échaudés par les scandales financiers et les nombreux soupçons de collusion, les acteurs de l’industrie financière qui continuent de faire leur travail de recherche honnêtement et sans complaisance jouent pour la plupart avec extrêmement de prudence. Dorénavant, leurs analyses sont parsemées de mises en garde. On gardera les certitudes pour les prévisions les séries de la coupe Stanley!

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Les analystes Alfred Lam, Daniel Conti et Richard J. Wylie de Placement CI, rendent dorénavant public leurs observations hebdomadaires. Voici ce que j’en retiens.

La Banque du Canada demeure sur ses positions

Après avoir imposé des hausses de taux à trois reprises entre juin et septembre, la Banque du Canada a récemment fait preuve de plus de circonspection. Le faible gain de 1 % (annualisé) enregistré au chapitre du PIB canadien au troisième trimestre devrait inciter la banque centrale à revoir à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2010. Le communiqué qui accompagnait la récente annonce de la Banque relative à sa politique monétaire faisait explicitement état de l’affaiblissement du commerce : « les exportations nettes ont été inférieures aux projections et ont continué d’exercer un effet modérateur considérable sur la croissance. Cette situation met en lumière un risque qui avait été cerné précédemment, selon lequel des résultats décevants sur le plan de la productivité conjugués à une vigueur persistante du dollar canadien pourraient brider la reprise attendue des exportations nettes. »

L’euro demeure en difficulté

Alors même que l’Allemagne niait avoir l’intention d’abandonner l’euro, la devise collective des 16 pays membres a continué d’éprouver des difficultés. Dans un récent discours, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, affirmait que dans la foulée des opérations de sauvetage de la Grèce et de l’Irlande, la situation en Europe demeurait troublante et l’avenir s’annonçait plus incertain que jamais. Compte tenu du souhait généralisé qu’une solution globale, plutôt que particulière à chaque cas, soit mise en ouvre, il semble clair que tout abandon du dollar américain à titre de monnaie de réserve devra attendre la détermination d’une option viable.

Amélioration du commerce en Amérique du Nord

Le déficit commercial américain a établi un faible niveau record en octobre. Heureusement, cette baisse n’était pas attribuable à une contraction du commerce mondial, mais bien à d’importants gains du segment des exportations, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis août 2008 alors que les importations ne chutaient que d’un modeste 1,4 % sous leur sommet de 2010. Au Canada, les exportations ont enregistré un gain mensuel de 3,1 %, soit 1,2 % de plus qu’en septembre. En dépit de cette progression, le Canada a annoncé son septième déficit commercial en huit mois. Bien qu’une amélioration continue soit prévue, celle-ci sera freinée par la vigueur du dollar canadien.

Perspective à plus long terme

Dans un contexte de politiques gouvernementales très accommodantes aux États-Unis et en Europe, d’une consommation croissante dans les pays émergents et de titres affichant des valorisations convaincantes, nous croyons que les actions représentent un placement attrayant qui continueront à fournir des rendements supérieurs à la moyenne au cours des prochaines années, avant que les rendements ne commencent à se normaliser. Cependant, l’agitation des marchés restera élevée alors que les économies du monde continuent à se sortir du récent ralentissement économique. Nous mettons les investisseurs en garde contre la synchronisation des marchés. Investir et retirer continuellement des actifs du marché, particulièrement durant les périodes de volatilité, peut augmenter le risque de nuire aux rendements des investisseurs à long terme. Nous croyons que les investisseurs seront mieux desservis en restant investis par le biais d’un portefeuille diversifié qui correspond à leur tolérance au risque et qui est géré de façon active par des professionnels en placements.

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Par Fabien Major

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