Pas de répit pour Research in Motion (RIM-T)

30 mars 2011

Lorsqu’une entreprise dévoile des résultats financiers à la hausse, qu’elle fait fi des prévisions des analystes et qu’elle possède un excellent bilan, son titre boursier tend souvent à s’envoler dès l’annonce des bons résultats.

Exception faite lorsque l’entreprise s’appelle Research in Motion (RIM-T).

En fait, les profits trimestriels de l’entreprise canadienne se sont élévés à 934 millions de dollars pour le seul dernier trimestre, en hausse de 30% comparativement à ceux du trimestre correspondant de l’année passée. Entendons-nous: c’est exceptionnel.

Pour fins de comparaison, sachez cependant que le titre boursier en question perd plus de 26% pour la période des douze derniers mois.

Les prévisions de la direction pour le trimestre à venir, qui font état d’un bénéfice par action prévu se situant entre 1,47$ et 1,55$ US par action, furent le triste catalyseur d’un plongeon de près de 11% du titre le 25 mars dernier. Par contre, les dirigeants prévoient un bénéfice minimal de 7,50$ US par action pour l’exercice 2012. À l’heure d’écrire ces lignes, le titre se transige tout juste sous les 55$…

Loin de moi l’idée de considérer ce titre comme étant un achat au cours actuel, bien que sa valorisation de 8 fois les bénéfices prévus m’oblige à y réfléchir deux fois plutôt qu’une.

Deux poids, deux mesures

C’est donc dire que RIM-T bénéficie de la même valorisation boursière (un ratio cours\bénéfice de 8X), qu’une entreprise telle que Ford (F-N), qui traîne de son côté un certain endettement et dont les ventes annuelles ont fléchi d’environ 25% dans la dernière décennie. Premier constat: illogique.

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