Un bémol sur les fractionnements d’actions

15 juin 2011

Un lecteur me demande d’identifier des entreprises qui ont annoncé récemment un fractionnement d’actions. Je me prête au jeu avec grand plaisir. Par contre, j’aimerais cependant souligner qu’une telle opération (un fractionnement) ne constitue aucunement une motivation suffisante pour acheter un titre boursier.

Plusieurs investisseurs pensent qu’un fractionnement d’actions assure automatiquement une montée en flèche d’un cours boursier. Pourtant, l’évaluation boursière demeure la même, sur la base d’un ratio cours/bénéfice. Si le nombre d’actions est multiplié par deux, le bénéfice par action, lui diminue par deux également.

L’opération consiste donc à augmenter le nombre d’actions en circulation sur les marchés boursiers afin de diminuer le prix de l’action en fonction d’un ratio de type «2 pour 1», par exemple, ce qui signifie que pour chaque action détenue, 2 actions seront octroyées en échange.

Le prix de l’action est alors ajusté pour refléter le changement du nombre d’actions. L’historique du cours de l’action est aussi ajusté en conséquence. Le fait de diminuer le cours de l’action peut permettre à de petits investisseurs d’acheter des actions de l’entreprise alors qu’ils n’auraient pas pu se le permettre avant l’opération à cause du cours élevé. À l’heure actuelle, Apple (AAPL-Q), à environ 330 $US environ, et Google (GOOG-Q), à 512 $US environ, pourrait faire bénéficier avantageusement leurs actionnaires d’une telle opération.

Vu le plus grand nombre d’actions en circulation, la liquidité du titre s’en trouverait augmentée tout comme le volume de transaction associé à celui-ci.

Des fractionnements à venir, avec date ex-dividende

Assisted Living Concepts (ALC) 2 pour 1, 16 juin

Cerner (CERN), 2 pour 1, 27 juin

CSX (CSX) 3 pour 1, 16 juin

Flowers Foods (FLO) 3 pour 2, 27 juin

Lululemon Athletica (LULU) 2 pour 1, 1 juillet

Six Flags (SIX), 2 pour 1, 16 juin

Maximus (MMS) 2 pour 1, 1 juillet

Je suis cependant d’avis qu’une compagnie qui possède un historique de fractionnement d’actions, en combinaison avec un dividende constant représentant une proportion raisonnable (lire: prudente) des bénéfices par action, peut s’avérer être un investissement rentable sur le long terme.

DOMINIQUE LAMY

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