Un gouvernement du PQ fera-t-il baisser la valeur des maisons?

16 septembre 2012
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Nous voici donc avec un gouvernement péquiste minoritaire depuis les élections du 4 septembre dernier. Historiquement, ce n’est pas le premier gouvernement péquiste mais bien le 6e, depuis 1976, après deux mandats de Lévesque (Lévesque-Johnson) et les mandats de Parizeau, de Bouchard et de Landry. Depuis 1976, nous avons eu, 18 ans,  les libéraux au pouvoir, en deux périodes de 9 ans et 18 ans, les péquistes, en deux périodes de 9 ans également. Il y a là une constante intéressante.  Ces périodes, certaines de faste et d’abondance et  d’autres de récession et de chômage, ne peuvent être associées directement à l’un ou à l’autre de ces deux partis. On a eu des deux, de bonnes situations économiques et des mauvaises avec les libéraux et avec les péquistes. Le gouvernement en place subit ou bénéficie lui aussi des facteurs externes favorables ou non. Comme pour une entreprise, il ne gère directement que les facteurs sur lesquels il a un contrôle et il réagit, d’autre part,  aux facteurs qui  ont une incidence sur lui. Par ailleurs, nous parlons du Parti Libéral et du Parti Québécois, deux partis de centre, l’un plus à droite et l’autre plus à gauche, mais, somme toute, des partis centristes. Et nous sommes en démocratie. Et ce gouvernement est minoritaire. Il travaillera avec deux autres partis principalement pour toute décision. En ce sens, l’impact, si certains le voit comme important pour la suite des choses, je le considère, beaucoup plus de l’ordre de changements de société qui, de toutes les façons sont inexorables.

Une incidence sur le prix des maisons et sur l’accès la propriété? Oui peut-être,  comme la valeur de nos exportations en Europe, comme une possible catastrophe naturelle chez nos voisins du Sud ou comme la découverte d’un nouveau matériau ignifuge. Tout est dans tout. Si le battement d’aile d’un papillon fait dévier la course du vent et finit par déclencher, à l‘autre bout du monde un cataclysme ou, tout au contraire, fait éviter le pire, alors oui, tout a une incidence sur tout.

Il s’agit, toutefois,  de calculer le poids relatif de ce facteur sur les autres.  Il est vrai que certaines choses sont déclenchées ou exacerbées par un fait mais les changements  les plus marquants n’ont pas un lien de cause à effet si direct parce que pour un effet papillon, il y en a un autre ou une multitude d’autres,  en cours de route, qui viennent l’annuler, le modérer ou l’exacerber.

En 2011, les facteurs qui ont favorisé un accès à la propriété au Canada sont des coûts d’emprunt exceptionnellement faibles, un creux historique depuis soixante ans ; un bilan démographique qui se porte bien (plus de familles) et un marché de l’emploi qui se maintient. Le parti au pouvoir au Québec, quel qu’il soit, n’a pas une incidence (directe je dis bien) sur la Banque du Canada, de un;  peut faire des réformes ou prendre des mesures pour inciter la natalité et l’immigration, de deux;  mais, peut surtout jouer un rôle déterminant sur un facteur primordial, celui de l’emploi, moteur de notre économie. Historiquement, pour une plus grande prospérité du Québec.  Je ne crois pas qu’il en sera autrement maintenant. La démocratie a parlé. Qui vivra verra.

Cet article a été rédigé par Idriss Bouhmouch, directeur des opérations au Québec de Ratehub.ca, le site qui vous permet de comparer les taux hypothécaires

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