5 mythes à propos des conseillers financiers

9 novembre 2012
conseiller financiers

1-Le conseiller ou planificateur de la banque fait le même travail que le conseiller autonome. FAUX

Le conseiller ou de la banque ou de la caisse a un devoir de loyauté envers son institution. Il doit favoriser les produits et conclusions des études de son équipe s’il veut conserver son emploi ou toucher des bonis. Le conseiller ou planificateur appartenant à un cabinet autonome ou non relié à un manufacturier de produits n’a comme patron que son client. Il n’a ni quota de vente ni titres à mousser ou stratégies vedettes à vendre par obligation.

2-Il est risqué de faire affaire avec un conseiller financier. FAUX.

Les conseillers en sécurité financière, les planificateurs financiers, les conseillers en placement, les représentants en épargne collective et en bourse d’études sont des professionnels inscrits à l’AMF (Autorité de marchés financiers). Ils doivent TOUS souscrire une assurance dommage en cas d’erreurs ou d’omission couvrant au minimum 1 million de dollars. De plus, les données de la Chambre de Sécurité Financière révèlent que le taux de plaintes fondées à l’endroit des conseillers financiers sont en nombre équivalent ou moindre que dans le cas des comptables agréés, les notaires, avocats et ingénieurs.

3-Les conseillers financiers facturent leurs clients comme les comptables et avocats. FAUX

Habituellement, pour voir à la gestion de vos comptes ils sont payés à partir des frais administratifs de vos placements ou encore ils reçoivent des commissions des sociétés d’investissements et d’assurance vie. Les institutions financières comptabilisent ces commissions de services de courtage et les remettent directement aux conseillers. De plus en plus, les conseillers expérimentés fonctionnent sur la base d’honoraires établis (de façon transparente) en fonction de l’actif investi. Ce mode est très étendu dans le cas des cabinets de gestion privée. Ainsi vous pourriez recevoir un reçu de frais financier allégeant votre facture fiscal. Si vous ne connaissez pas la structure de rémunération de votre spécialiste, demandez-lui de vous fournir cette information. Dans le cas des plans financiers sur mesure, de nombreux planificateurs facturent ce travail précis.

4-J’ai un trop petit portefeuille de placement, pour intéresser un conseiller. FAUX

La grande majorité des conseillers accepte de travailler avec les épargnants soucieux de se prendre en main, de réduire leurs dettes et de souscrire un plan d’épargne mensuelle systématique dans un REER, REEE ou CELI. C’est bien davantage la motivation et l’attitude des investisseurs qui encouragent les conseillers à se dépasser. La plupart des conseillers et planificateurs n’ont pas de dépôt minimum à considérer avant de prendre un nouveau client, mais certains manufacturiers de produits financiers exigent des montants de souscription plus élevés que d’autres. On trouve en effet des firmes de gestion de patrimoine dont le dépôt initial doit être au moins de 15 000$, de 25 000$ ou de 150 000$. Des stratégies plus complexes, un souci de réduction de frais administratifs ou de transactions pour la firme peuvent expliquer cette situation. En général, les institutions financières acceptent les dépôts à partir de 500$.

5-Les conseillers exigent trop de frais de toutes sortes. À long terme, leurs frais vont amputer mon rendement. FAUX

Coup sur coup, deux vastes études Nord-Américaines concluent que les investisseurs qui ont un conseiller ou planificateur qui les suivent de près et qui leur ont préparé un plan global, s’en tirent mieux que ceux qui n’en ont pas.

D’abord, un sondage national d’Ipsos-Reid de 2011 démontre hors de tout doute que les familles qui ont recours à un conseiller financier ont un capital investi d’environ 176 000 $, comparé à 47 000 $ pour les familles qui ne reçoivent pas de conseils, soit environ quatre fois moins.

Et surprise; la différence est encore plus prononcée, de 4 à 7 fois environ, pour les familles à revenu inférieur. Même à l’extrémité supérieure de l’échelle salariale (pour les gens ayant un revenu annuel de 100 000 $ ou plus) les familles bénéficiant de conseils possèdent environ 215 000 $ d’actifs investis, comparés à 138 000 $ pour les foyers qui n’en reçoivent pas. Donc peu importe l’échelle de revenus, l’apport des conseils financiers s’avère payant.

Plus récemment le facteur GAMMA étudié par Morningstar vient confirmer que l’investisseur autonome se prive d’une précieuse ressource. Les responsables de la recherche David Blanchett et Paul Kaplan estiment que la valeur ajoutée des conseils financiers procure 28,8% en revenus supplémentaires aux retraités.

En travaillant étroitement avec un professionnel de la finance, l’investisseur a toujours à l’oeil la fiscalité de ses placements, l’ordre stratégique du décaissement de ses différents comptes, l’accès à des produits garantis complémentaires, une vision d’ensemble de sa situation et une répartition stratégique de l’actif. En clair, un conseiller financier ajoute en moyenne 1,82% au rendement obtenu.

La vraie question à ce poser est: AVEZ-VOUS les moyens de vous passer d’un conseiller?

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Par Fabien Major

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