Pourquoi souscrire à un REER ou un CELI?

15 février 2013
voirloin

Même si le REER a maintenant 56 ans et le CELI 5 ans, plusieurs doutent de leur efficacité et de leur pertinence. Avec la formule simple de Question/Réponse, ce billet du MajorBlog tentera d’éclaircir vos zones grises.

Combien peut-on mettre dans ces régimes?
Cette année vous pouvez souscrire un maximum de 18% de votre revenu gagné dans votre REER, jusqu’à concurrence de 22 970$. Il est aussi permis de renflouer les  sommes inutilisées.
Pour ce qui est du CELI, le maximum est de 5 500$. Vous avez également le droit de combler les droits qui n’ont pas servi dans le passé.

Combien cela rapporte en rendement?
Les REER et les CELI ne sont pas des produits, mais des RÉGIMES de report d’impôt ou ce croissance à l’abri de l’impôt. Votre rendement dépend BEAUCOUP de votre implication et du choix de placements. Tous les types de placement peuvent être utilisés. C’est à vous de faire les bons choix et surtout de faire des vérifications, analyses et comparaisons avec le marché.

Est-ce qu’un enfant peut avoir des REER ou des CELI?
Vous devez avoir 18 ans pour souscrire un CELI mais, pour le REER dès que vous produisez une déclaration d’impôt, vous commencez à accumuler des droits. Il suffit finalement d’avoir assez de «revenus gagnés» pour que cela en vaille la peine. Dans le doute, consultez votre comptable. Si on ne paye pas ou très peu d’impôt, la cotisation REER n’est pas justifiée.

Pourquoi certains payent beaucoup d’impôt en rachetant des REER?
Ils gagnent certainement des revenus importants ou ils n’ont tout simplement pas compris le principe! Le REER c’est un report d’impôt. On met des actifs à l’abri pendant des années dans le but de les sortir au moment où nos revenus seront plus faibles ou inexistants. Ils fourniront donc pour ceux qui n’ont pas de fonds de pension ou souhaitent le bonifier, des revenus supplémentaires.
Si vous êtes en âge de toucher vos pensions fédérales et autres et que vous travaillez encore, c’est une très mauvaise idée de retirer des REER. Les retraits s’additionnent alors à vos autres revenus et peuvent faire passer votre taux d’imposition à un échelon supérieur. Sortir de grosses sommes est aussi une mauvaise idée. L’idéal est de se faire un fonds de revenu de retraite qui vous verse des mensualités et vous permet d’effectuer des prélèvements d’impôts à la source ajustés à votre situation personnelle et familiale.

voirloinA qui un REER convient-il le mieux?
Il convient très bien à tous ceux et celles qui ont un revenu gagné supérieur 30 000$ annuellement. En deçà de ce seuil, il vaut mieux valider avec son comptable ou conseiller fiscal. Le REER est le régime idéal pour se constituer un revenu de retraite personnel. Si vous le négligez, vous pourriez payer plus d’impôt qu’il n’en faut.

A qui un CELI convient-il le mieux?
Le CELI est vraiment le régime passe-partout des Canadiens. Il convient à tout ceux qui désirent se constituer un bas de laine, sans nécessairement le destiner à la retraite. Tous les gains générés par les produits utilisés dans le compte d’épargne libre d’impôt ne sont pas assujettis à l’impôt des particuliers et n’entrent pas non plus dans le calcul des revenus déterminant les seuils d’acceptation de divers crédits d’impôt et du supplément de revenu garanti. Comme le REER, tous les produits financiers sont admissibles au CELI. Ne vous contentez pas d’un simple compte d’épargne à petit taux. Choisissez bien vos produits et vous serez ravi de gagner de bonnes sommes LIBRES d’impôt.

Pourquoi certains REER/CELI sont non rachetables?
Sauf dans le cas des REER immobilisés (CRI) qui sont les prolongements des fonds de pension d’un ancien employeur, les REER et les CRI n’imposent pas de conditions ou de restrictions particulières quant aux retraits. Ce sont les institutions qui déterminent des conditions ou restrictions de rachat de leurs produits.
La vie comportant déjà son lot d’incertitudes, vous devriez éviter farouchement les investissements non rachetables comme les certificats de placements (CPG). A quelques années de la retraite, les fonds de syndicats vous donneront de gros retours d’impôts, mais autrement, abstenez-vous d’y enfermer vos précieux REER dans ces pénitenciers à peine maximale. Fonds communs, indiciels, actions, obligations, options, encaisse… les choix ne manquent pas. L’univers des placements rachetables convient bien mieux à vos REER et CELI.

Pourquoi les investissements dans l’immobilier ne remplaceront jamais les REER?
Relisez le deuxième point. L’immobilier est une catégorie d’investissement et le REER un régime de report d’impôt. En soi, le REER peut accueillir toutes les formes de placement même, les actions de sociétés immobilières et des hypothèques. Hors du REER, les revenus de loyers et les gains en capitaux sont imposables. La croissance de vos actifs sera donc toujours réduite par les agences de revenu du Québec et du Canada. Quant au principe de rembourser au plus vite son hypothèque résidentielle en vue de revendre sa propriété au moment de la retraite, refaites vos calculs. Assurément votre retraite sera famélique. Méfiez-vous de ce genre de légendes urbaines. Elles ne sont pas vos meilleures conseillères. Diversifier vos placements est encore recommandé cette année et ce sera toujours payant à long terme.

Quel produit financier convient le mieux à ma situation?
Pour le savoir, vous devrez obligatoirement connaître votre profil d’investisseur. Servez-vous de ce simple questionnaire afin d’en avoir une idée. Le dossier REER 2013 du MajorBlog, contient plusieurs bonnes idées de placement qui peuvent convenir à votre profil d’épargnant et à votre tolérance au risque.

Vous avez d’autres questions? Vous avez des points de vue différents? N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

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Par Fabien Major

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