7 bonnes raisons d’éviter les fonds indiciels FNB en 2014

3 mars 2014
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robot playerSi l’univers des actions cotées en bourse était une patinoire de hockey, les fonds indiciels ne couvriraient que la surface de 2 jeux de poches. Ce qui laisse tout le reste de la glace aux «stock pickers», les as marqueurs de l’investissement. C’est un peu pour ça que les gestionnaires actifs ont réussi autant de «trucs du chapeau» en 2013. Les FNB sont tellement populaires que la célèbre publication « The Economist » soutient que c’est de l’univers des fonds négociés en bourse que pourrait surgir le prochain gros scandale financier, ou un risque systémique mondial.

Voici 7 bonnes raisons de tourner le dos aux fonds indiciels en 2014:

1-Les grandes banques multiplient les offres de FNB indiciels. N’en doutez pas, lorsque les banques envahissent un secteur, il est rendu saturé et vidé de ses plus belles opportunités! Les gros fonds indiciels sont survendus. Une constante inébranlable en affaires nous rappelle que les plus belles occasions se trouvent loin des foules. Comme le citoyen moyen ne parle que de FNB et de ses effets miracles, les aubaines sont inévitablement ailleurs. Warren Buffett disait: «Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à des prix ordinaires et non des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires». Les fonds indiciels braquent les projecteurs sur quelques titres et font grimper leur prix plus vite.

2-Si vous considérez que le «marché» est trop cher… alors la sélection individuelle de titres est de mise, vous augmentez ainsi votre marge de sécurité. Vous considérez que le marché est justement évalué? Alors la sélection individuelle de titres vous offrira davantage d’aubaines, car, on peut ratisser plus large que les indices.

3-L’extrême volatilité des indices ne convient pas à tous. Ce n’est pas pour rien que les investisseurs autonomes détiennent un titre pendant seulement 43 jours en moyenne. Les épargnants laissés à eux-mêmes vendent et achètent au gré de leurs émotions. Et en raison de leur frais (même s’ils sont faibles), les fonds indiciels reculent davantage que les indices de référence et performent moins lors que les marchés sont positifs. Selon une recherche effectuée par le fondateur des fonds indiciels Vanguard, les rendements moyens de 72 fonds indiciels a été de 6%. Mais, le rendement moyen de ceux qui les détiennent a été de -12% annuellement. Pourquoi? Parce qu’ils achètent et vendent aux pires moments et sans stratégie ni plan.

4-Si vous détenez des fonds indiciels hors du REER et du CELI, ils seront moins efficaces fiscalement que les actions détenues directement ou les fonds en structure de capitaux (SICAV) . Ces derniers facilitent les échanges sans distribution et reportent le gain en capital. Il est même possible de se faire un revenu régulier en retour de capital (non imposable) avec les séries T.

5-Les fonds indiciels ne détiennent pas de position en liquide. La volatilité oblige à improviser des solutions. À l’opposé,  les gestionnaires actifs de fonds communs et de gestion privée gèrent leur encaisse en fonction de critères et de processus clairs. Cela permet d’acheter lors de corrections et profiter des bas prix. Lorsque le marché est exubérant, les prises de bénéfices restent en argent sonnant plus longtemps.

6-En plus du risque des marchés, de nombreux fonds indiciels exposent l’investisseur au risque des devises. En simple, vous pouvez gagner 4% avec l’indice, mais perdre 8% au change. En contrepartie, la gestion active prend part à des stratégies dynamiques de couverture des monnaies. De fréquents ajustements permettent de diminuer les risques et même de réaliser des gains.

hockey automatic shooter7-Il y a plus de 40 000 actions cotées sur les différents marchés boursiers de la planète. Les fonds indiciels n’en suivent qu’une infime partie. Les fonds indiciels qui ramassent 90% de la faveur populaire suivent moins de 2000 titres. S&P500, MSCI EAFE, Nasdad100, FTSE100, et le S&P/TSX 60 occupent quasiment toute l’attention. Ainsi, certains marchés moins bien couverts par les indices recèlent de formidables occasions qui vous glisseront entre les doigts.

Pour toutes ces raisons, je crois que les fonds indiciels ne réussissent plus à servir de base de portefeuille pour une stratégie à long terme. Trop de monde concentré dans un trop petit échantillon, ça ne laisse plus beaucoup de places aux aubaines. En revenant à ma comparaison avec le hockey, je considère que c’est complètement ridicule de confier le titre de capitaine de son équipe à un automate qui lance des rondelles du matin au soir dans la même direction. Les humains qui évoluent sur la patinoire se font des passes, élaborent des stratégies d’attaques, de défenses et occupent TOUTE la patinoire. La surface occupée par un robot inanimé (comme les fonds indiciels) est bien trop petite et le marché tellement grand. Pourquoi se limiter?

Enfin, je cite à nouveau Warren Buffett: « La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire. » En reprenant cette même logique, les fonds indiciels étaient appropriés il y a 7 ou 8 ans quand personne n’en voulait. Maintenant que c’est devenu un produit à la mode, c’est trop tard.

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Par Fabien Major

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