Comment les ultra-riches ont-ils accumulé leurs richesses?

16 mars 2014
billionnaire mansion

Les milliardaires ont tous des histoires fascinantes. Michele Ferraro a 89 ans. Il est l’homme le plus riche d’Italie. A la fin de la deuxième guerre mondiale, son père Pietro était le pâtissier du village d’Alba. En 1946, les fèves de cacao se faisaient de plus en plus rares et se vendaient très chères. Par soucis d’économie, il eu l’idée simple mais géniale de mélanger du beurre de cacao avec du sucre, du lait et ce qu’il trouva en quantité dans les montagnes du Piedmont; la noisette. C’est ainsi que la Supercrema Ferraro vu le jour. En 1964, Michele en a changé le nom pour Nutella. Ferrero est maintenant dirigé par les petits enfants et génère plus de 8 milliards en chiffre d’affaires annuel. Outre le Nutella, ses produits vedettes sont les chocolats Kinder, les Ferrero Rocher et les TicTac.

Ferrero

Les secteurs prolifiques

En analysant le parcours des gens les plus riches au monde, peut-on tirer des conclusions et observer des constantes? Y a-t-il des secteurs de prédilection où il est plus facile d’investir? Où cela est-il le plus rentable?  Le dernier palmarès des 500 personnes ou familles les plus riches du monde nous renseigne pas mal sur le sujet. Forbes a identifié 1645 milliardaires qui possèdent au total une richesse colossale de plus de 6 400 milliards. Cette année, la liste Forbes fait ressortir que plus de 60% ont bâti eux-mêmes leur magot, 13% l’ont hérité et 21% ont réussi à faire croître leurs actifs. Les États-Unis comptent 492 milliardaires, la Chine en a 152 et on en trouve 111 en Russie.

Pour tenter de repérer des tendances, j’ai ciblé les plus nantis de leur pays respectif. Dans le tableau ici-bas, vous y trouverez leurs noms, leur pays d’origine, la somme de leurs avoirs, leur rang au niveau mondial et leur secteur principal d’activités.  Les astérisques identifient les héritiers.

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En étudiant les moyens ayant servis à amasser de telles richesses, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de recette miracle. Curieusement l’immobilier, les métaux précieux et la finance n’ont pas une portée dominante. Les grandes fortunes se sont surtout façonnées dans les secteurs alimentaires, du commerce de détail et de la technologie. Le point commun selon moi est que les fondateurs visionnaires qui ont érigé ces empires ont tous su engendrer des revenus récurrents. Avec l’alimentation (chocolat, épicerie, bière, etc…) et le pétrole, c’est facile de comprendre que les ventes seront répétitives et qu’on peut fidéliser les consommateurs.  Mais ne nous y trompons pas, Bill Gates avec ses licences de programmes informatiques, la famille Bettencourt avec ses cosmétiques, le groupe Thomson avec ses droits d’auteurs et Carlos Slim avec ses millions d’abonnés du câble et du cellulaire ont fait de même. Les revenus récurrents garantissent les flux monétaires et la croissance des entreprises.

Ensuite, la diversification

Si une deuxième constante se dégage, c’est bien la diversification. Après un ou deux coups d’argent, les artisans de ces groupes milliardaires ont multiplié les investissements et recherché l’innovation. Ils voient les tendances venir et n’hésitent pas à financer des start-ups ou créer des alliances. Le Russe Alisher Usmanov a fait fortune dans le fer et l’acier, mais a été un des premiers à injecter des millions dans Facebook. La diversification a aussi contribué à multiplier par 20 la fortune du brésilien le mieux nanti.  Jorge Paulo Lemann a réussi grâce au monde de la finance. Il a vendu Banco Garantia en 1998 pour 675 millions et a ensuite misé sur la bière en bâtissant à coup d’acquisitions et de fusions le groupe Anheuser-Busch InBev, brasseur des marques populaire Stella Artois, Budweiser et Corona.  Sa société d’investissements 3G a réalisé tout un exploit en 2013. Il s’est associé à Warren Buffett pour faire l’acquisition de la célèbre marque Heinz.

Milliardaires

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Par Fabien Major

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