Top 10: Pourquoi l’utilisation des paradis fiscaux est injustifiable?

29 mars 2014
Paradis Fiscal

On peut estimer à 32 000 milliards de dollars  les capitaux qui sont camouflés dans les paradis fiscaux. Dans un paradis fiscal, les impôts sur le revenu ou sur les gains des placements sont dérisoires ou carrément nuls.

Paradis Fiscal

Voici 10 raisons qui vous expliquent pourquoi l’utilisation des paradis fiscaux est injustifiable :

  1. Les plus grands déposants des comptes bancaires offshore sont les multinationales qui y conservent les profits libres d’impôt. Elles déclarent souvent des déficits dans leurs pays d’origine en réclamant des crédits pour pertes d’opération. Ensuite, on y trouve l’argent sale des criminels de toutes sortes, celui des dictateurs, des hauts fonctionnaires et hommes d’affaires corrompus et bien sûr les économies de nombreux fraudeurs fiscaux.
  2. À l’exception des cas flagrants d’opération de blanchiment d’argent du trafic de drogue ou de terroristes, elles collaborent minimalement avec les états étrangers. Si bien que l’information qu’on parvient à obtenir est surtout incomplète et inutilisable. Quand on parle de la « légalité » des paradis fiscaux, il est plus opportun de mentionner que ces derniers « échappent à toutes législations ». Pour la simple raison que les lois qui les gouvernent ont été conçus par les juristes des pays qui y ont des intérêts comme le Canada, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suisse et quelques états voyous.
  3. Les paradis fiscaux communs comme Jersey, les Caymans, la Barbade, les îles vierges… n’ont pas d’économie réelle. La majorité des sociétés qui y sont basées sont des façades. Elles ne fabriquent et ne transforment aucun produit concret. Les populations locales n’en profitent que très peu, car les embauches sont limitées.
  4. L’utilisation de prête-noms ou de multiples comptes offshore réduit les risques de se voir confisquer tous ses avoirs en cas de dénonciation. D’ordinaire, lorsqu’un détenteur ferme un compte c’est qu’un autre a été ouvert ailleurs.
  5. Si ces sommes étaient taxées comme elles le sont pour les contribuables moyens, Il y aurait suffisamment d’argent pour financer les systèmes de santé et d’éducation des nations et il en resterait sûrement pour éponger une partie des dettes publiques.
  6. Les salariés de la classe moyenne paient des impôts à la source et n’ont aucun moyen d’y échapper. Au final, ce sont ces derniers qui doivent éponger les déficits des gouvernements et payer les services sociaux et les taxes à la consommation.
  7. Par la distance, les risques, les frais et la complexité des opérations de transfert, outre le désir de camoufler de l’argent sale et l’évasion fiscale, il y a très peu de motivation à vouloir y déposer ses économies.
  8. portefeuille perduLes banquiers qui se font attraper par les autorités de pays victimes de leurs stratagèmes, collaborent rapidement et négocient sur le champ des ententes secrètes. Ce n’est jamais la faute des institutions. Elles préfèrent payer  des « règlements financiers » mais leurs tactiques et processus demeurent sous scellés.
  9. L’opacité du secret bancaire empêche la divulgation, la vérification et tous contrôles précis par les états externes.
  10. Ainsi, rien ne dit que c’est 1 million, 5 millions ou 600 000 dollars que vous avez caché là-bas. Revenu Canada et Revenu Québec ne peuvent se fier qu’à votre bonne parole.

Tenter de trouver une excuse morale au fait de conserver l’argent d’un portefeuille trouvé par terre (avec des pièces d’identité) est aussi tordu que d’utiliser des stratégies d’évasion fiscale. C’est légitime et légal seulement aux yeux de celui qui en profite.

 

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Par Fabien Major

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