Le patron des iShares craint l’implosion des FNB

13 juin 2014
BombeDollars

La popularité des fonds négociés en bourse ne fait plus de doute. Dans leur plus simple expression, ils calquent un indice de référence. Lorsqu’on s’en sert dans un portefeuille à long terme et qu’on conserve ses participations sur des décennies, le choix est intelligent et peut porter fruit. Lorsqu’on s’en sert pour spéculer et multiplier les effets de levier par emprunt, c’est une bombe à retardement.

BombeDollarsUne sévère mise en garde a été lancée la semaine dernière à New York à la conférence de la Deutsche Bank par le patron de la plus grande firme de FNB au monde. Larry Fink, chef de la direction de BlackRock estime que les abus de certaines sociétés de gestion ont « le pouvoir de faire basculer toute l’industrie en une journée ». Fink considère que ces types de FNB peuvent être aussi toxiques pour la finance mondiale que l’on été les fonds spéculatifs de Bear Stearns en 2007. Leur disparition a été la bougie d’allumage de la crise du crédit de 2008. Larry Fink craint que le public vienne à boycotter tous les FNB, si une crise entraînait la chute des fonds cowboys.

Les fonds négociés en bourse avec effet de levier utilisent des instruments dérivés pour multiplier par deux et trois fois les gains potentiels. Les risques inhérents prennent trois formes : 

  1. La majorité des investisseurs qui les utilisent n’ont pas toujours les connaissances pour une utilisation judicieuse.  Même votre oncle Gérard peut y investir son petit REER de 1000$.
  2. Les gains potentiels sont peut-être multipliés, mais, lorsque les indices sous-jacents glissent, les pertes sont rapides et 2 à 3 fois plus importantes que celles des indices réels.
  3. Les assemblages complexes des dettes qui les composent pourraient être moins liquides et empêcher les détenteurs de vendre rapidement. Au pire des cas, les transactions sont gelées et l’épargnant assiste impuissant à la disparition de son capital.

Le patron des iShares ajoute du poids à des études de la célèbre publication «The Economist » . Depuis 2011, on souligne que les excès des FNB causent un risque systémique pour l’économie mondiale.

Au Canada, la famille des fonds Horizons Betapro se spécialise dans les produits à effet de levier et à expositions indicielles inversées.  Pour vous donner une idée de leur volatilité caractéristique; en 2009 si vous aviez gagé sur la croissance des sociétés aurifères en investissant 50 000$ dans le fonds HBP indice plafonné OR mondial Haussier Plus (HGU), il ne vous resterait que 7 360$. Une destruction de valeur de 85,3%. A l’opposé, si vous aviez mis votre 50 000$ dans le Horizon Betapro Nasdaq-100 Haussier Plus (HQU), votre investissement aurait une valeur de 421 600$. Un gain formidable de 743%.

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Par Fabien Major

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