Quelle correction boursière?

25 août 2014
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Récemment lors d’un lunch avec un ami, il s’inquiétait des multiples rumeurs de correction voir de Krach boursier.

-Tu sais Fabien, certains parlent d’un repli de plus de 30% des indices. Je n’ai pas les moyens de perdre autant. Qu’est-ce que tu proposes?

-Rien.

– Quoi? Ne rien faire du tout?

-Ben, rien de différent que nous n’avons pas déjà fait. Tes placements sont diversifiés, on a pas mal d’obligations, de liquidité, des actions qui versent encore de bons dividendes et on empoche nos gains régulièrement. Et si ça baisse ben, on fera comme d’habitude; on achètera!

Toutes les analyses concordent. Celui qui conserve ses placements fera toujours plus de rendement à long terme que celui qui multiplie les transactions au gré de l’humeur des journalistes, chroniqueurs d’Armageddon ou promoteurs de fonds spéculatifs. Vendre et acheter sur des rumeurs n’enrichit que ceux qui empochent des lucratives commissions.

iStock_000016762936XSmall28% de gain en 7 ans, ce n’est pas exagéré!

Les titres boursiers sont-ils à des niveaux trop élevés? Tout est relatif. Par rapport à son creux de mars 2009, il est vrai que le S&P500 a gagné plus de 100%, mais, par rapport au sommet d’avant la crise atteint en décembre 2007, l’indice phare de la bourse américaine n’a fait qu’un gain de cumulatif de 28%! Est-ce que 4% par année, c’est ça une bulle spéculative. Pas vraiment, n’est-ce pas? Aussi, si on compte l’inflation, le S&P500 est très loin de son « sommet ajusté » de 2120 points du 14 janvier 1999.

On dit que les indices peuvent corriger? Et puis après? Ça ne me fait ni chaud ni froid. C’est comme si je vous dis qu’il se peut qu’il y ait de l’orage au mois d’août. C’est possible et ce serait bien normal. Là où je rigole, c’est quand on avance que la bourse baisserait de 30%! D’où ça sort? C’est comme si Météomédia se risquait à évaluer le nombre de millimètres de pluie qu’il va tomber sans observer le moindre nuage au radar pour les 15 prochains jours. Après tout l’économie réelle aux États-Unis s’améliore de semaine en semaine sans surchauffe ou exubérance.

Si le point dans la poitrine est trop oppressant et jugez les indices boursiers à des niveaux trop élevés bien, vous n’avez qu’à acheter autre chose que les indices et évitez les titres qui les composent. Sans blague, tous les yeux sont tournés sur le S&P 500 (qui ne contient que 500 compagnies). Il y a 39 500 autres compagnies publiques dans le monde et elles ne fluctuent pas toutes en même temps. Il y a toujours de bonnes occasions ailleurs et à tout moment.

 

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Par Fabien Major

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