Les mauvaises habitudes financières qui causent le divorce

Récemment, un sondage SOM effectué pour le 985fm révélait comment les couples traitent des questions d’argent. Nous en avons parlé à l’émission d’Isabelle Maréchal. Dans les causes fréquemment évoquées comme motif de divorce, 25% mentionnent les questions d’argent et des différends sur les projets d’avenir.  Evidemment, pour réaliser des projets communs comme les voyages, le mariage, une maison, des rénos et des enfants… ça prend des capitaux.  En 16 ans de métier, j’en ai vu des couples se déchirer pour des questions financières . Voici les 5 mauvaises habitudes financières qui reviennent le plus souvent et qui mènent parfois à la séparation du couple ou carrément à la faillite personnelle.

Avoir une dépendance quelconque

Il y a des dépendances évidentes comme le jeu, l’alcool et la drogue. Mais il y a aussi des dépendances plus sournoises qui créent la bisbille. Le magasinage compulsif est de plus en plus répandu et entraîne de l’endettement chronique. Certains engloutissent aussi de véritables fortunes en objets de collection de toutes sortes (cuillères, disques vinyle, figurines, antiquités, jeux vidéo…).  Les gars vont souvent exagérer avec les outils et les gadgets technos mais de plus en plus, on en voit qui dépensent une fortune en vêtements griffés. Je constate aussi que quelques dames font des achats compulsifs de produits de beauté ou de vins dispendieux.

Un compte conjoint pêle-mêle

Lorsqu’on partage des dépenses familiales, le compte conjoint a son utilité, mais comporte aussi son lot de pièges. Quand tous les revenus et dépenses du couple sont pêle-mêle, vous êtes à haut risque! Vous augmentez vos chances de faire des chèques sans provision et d’entacher votre dossier de crédit.  J’ai déjà entendu un client me raconter que son ex, en le quittant, avait pris soin de vider le compte juste avant que les paiements d’hypothèque, de taxes et de voitures ne passent. Evidemment, tous ces paiements ont sautés et monsieur a eu 4 chèques sans provision à son dossier dans le mois courant.

Ne pas respecter le plan

Vous avez votre plan d’épargne ou de réduction de dettes? Bravo, vous faites partie d’une minorité de Québécois. Vous avez des prélèvements automatiques et savez que dans « X »années, vous pourrez prendre une semi-retraite! Mais, si votre conjoint traîne la patte et saute régulièrement ses cotisations, le plan ne tient plus la route. La chicane peut dégénérer si l’insouciance d’un partenaire entraine la suspension d’un régime épargne-études ou l’inscription d’un enfant à ses cours de natation.

Contracter des emprunts dans la famille

Parmi les situations qui finissent rarement bien, c’est lorsqu’on contracte des dettes personnelles auprès de sa belle famille. Si UNE seule des conditions n’est pas respectée, les tensions familiales s’installent. Si vous devez absolument passer par là, de grâce établissez un contrat en bonne et due forme en fixant un taux d’intérêt réaliste. Tant qu’à y être, faites le notarier! Ça évitera bien des problèmes.

Accorder des faveurs ou gâteries aux enfants malgré l’opposition du conjoint

Enfin, ça n’a l’air de rien comme ça, mais si les parents sont en désaccord quant à l’achat ou non d’un bien pour les enfants, il faut en venir à un consensus en privé. Lorsque l’argumentation a lieu devant les enfants, il est clair que nos petits anges cornus vont exploiter émotivement le parent le plus enclin à la  dépense. Si cela se produit trop souvent, ça peut débalancer tout le budget et engendrer des conflits. Au final, Junior aura sa tablette numérique mais un trou se creusera dans les finances.

A retenir: Si vous souhaitez que votre couple dure longtemps, faites un vrai budget et abordez régulièrement les questions financières.