Chasseurs de primes

Le 8 mars, c’est la journée internationale de la femme. J’aimerais nous en souhaiter davantage sur l’échiquier économique. Car, il est facilement observable, qu’il en manque cruellement.

Pas assez de femmes font la contrebalance dans la haute finance. Pas assez de femmes analystes financiers, pas assez de planificatrices, pas assez de gestionnaires, pas assez de vérificatrices… Pourquoi?

La situation économique que nous vivons prend son origine dans la cupidité toute masculine de Wall Street et de la City de Londres. Peu de femmes tripent sur le «gros cash» comme nos gros banquiers gras. Juste à dire le mot «banquière» et ça fait «pitoune» plutôt que dirigeante! Ma théorie est que l’appât du gain est seulement une extension de l’appât tout court. Malgré son complet Armani, l’homme est encore un chasseur primitif.

Le jarret d’antilope qu’il portait jadis sur l’épaule a simplement été échangé contre un portefeuille bien épais en peau d’antilope. Il se pavane ainsi devant les jeunes femelles de son espèce pour mieux s’accoupler (parce que c’est connu, les enfants de milieux favorisés vivent plus vieux!). L’excitation ressentie par les traders est d’ailleurs très proche de l’excitation sexuelle. Ça prend des couilles pour prendre des risques exagérés! Donc, au lieu de chasser le gros gibiers, les mâles alpha chassent les grosses primes. Quitte à voler leurs voisins!

L’avidité et l’esprit guerrier ont-ils des liens? On remarque davantage un penchant audacieux dans la gestion du risque. Car qui risque gros, peut gagner gros et rapporter beaucoup à sa femelle! Quel genre de femmes trouve-t-on présentement dans les sphères économiques? Ministres, chefs de syndicat, présidentes… Beaucoup de femmes fonceuses, déterminées et guerrières! Elles évoluent donc dans un milieu masculin de compétition et de complicité et jouent la «game»! Même la rare représentante féminine du comité de surveillance de la Caisse de Dépôt, parlait d’un «incident regrettable», en qualifiant le trou de 40 milliards $ et s’est absenté 6 fois sur 11 des rencontres de vérification! Bref, le même comportement que les arrogants de Wall Street.

Lorsque nous aurons suffisamment évolué pour que la gestion financière se fasse principalement en «bon père de famille», on aura sûrement plus de place pour les femmes qui gère en «bonne mère de famille»!