Pourquoi appuyer Occupy Wall Street?

15 octobre 2011

De jour en jour, le mouvement prend de l’ampleur. Il commence à déranger royalement les puissants et leurs amis politiciens. Des centaines de villes dans le monde sont le théâtre de manifestations pacifiques. Il ne faut pas négliger le pouvoir des marées humaines. Madrid, Athènes, Le Caire, Tripoli, Damas et Tunis s’en souviennent. La marée est rendue chez nous.
De grands diffuseurs ont tenté de boycotter ces révoltes, mais la réalité les a rattrapé. Le peuple a moins besoin des journaux et télés pour transmettre son message. Facebook, Twitter et Youtube convertissent chaque citoyen en «émetteur». Avec nos téléphones intelligents, nous sommes témoins. Nous sommes des médias!

J’ai bien l’impression, que certains vont bientôt s’étouffer dans leurs flûtes à champagne. Comprenez-moi bien, comme ceux qu’on surnomme les «indignés», je ne suis pas anti-capitaliste. Pas dingue non plus. J’appuie les mouvements pacifiques et je me dissocie des voyous et casseurs. Mon gagne-pain repose sur les rouages du monde financier. Mais je m’aperçois également que mon secteur ne tourne pas rond. LE GRAND MENSONGE de Wall Street, on le connaît. Depuis des années, j’ai changé ma perception de la finance et ma façon de travailler. Un sens de l’éthique et de respect de TOUTES les classes sociales est obligatoire.

La bourse et la haute finance doivent être au service des communautés et non l’inverse. Depuis 2008, les yeux du peuple se sont ouverts. Les grands banquiers se servent dans les poches des communautés par les opérations de sauvetage des banques centrales. De nombreuses financières continuent d’opérer des divisions spéculatives sans créer d’embauche ni valeur à long terme. Des bonifications démesurées (à faire passer des joueurs de basket pour des sans-abri) continuent d’être versés à des individus qui récemment imploraient le trésor américain ou la BCE que les états devaient soutenir financièrement les banques privées autrement, le chômage et la dépression seront à nos portes.

Craintifs, les politiciens les ont crus. Aujourd’hui, nous sommes collectivement 2 fois plus endettés, mais le chômage et la dépression sont toujours à nos portes. Les opérations de renflouage par les banques centrales ont réussi à sauver de nombreuses banques au détriment des services et soutiens aux communautés. Les assurances maladies, emplois, et le système d’éducation devront subir des coupures dramatiques pour soutenir les milliards engloutis par la spéculation.

En 2011, on s’aperçoit que les bilans des grandes sociétés sont formidables. Elles ont beaucoup moins de dettes, plus de liquidités, et des bénéfices comme jamais. On estime à plus de 2000 milliards, les liquidités des coffres des 500 plus grandes entreprises américaines. Mais, le chômage ne baisse pas. L’argent offert sur un plateau d’argent ne retourne pas dans les poches de ceux qui les ont soutenus; les contribuables. Pire, ceux-ci perdent leurs fonds de pension et … leurs maisons.
Chaque jour, des financiers de premier plan comme Jarilowsky, Buffett ou Trahan dénoncent l’impossible Statu Quo. Des millionnaires EXIGENT de payer plus d’impôt mais, les politiciens hésitent!!!!

Je suis de ceux qui croient que le système financier actuel a atteint ses limites. Nous avons besoin d’une gigantesque mise à jour. Finance 2.0, quoi.

Si les politiciens et les argentiers de Wall Street, la City, Bay Street et la Défense n’ont pas saisi l’occasion de réformer véritablement les rouages de la finance en 2009, c’était simplement pour ne pas perdre leurs précieux privilèges. Ça ne passe plus. On ne veut pas des efforts et des promesses pour 2012. On veut du changement MAINTENANT!

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Par Fabien Major

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