L’empire Samsung dépasse l’imagination

13 janvier 2015
Samsung

En Amérique du Nord, le nom Samsung évoque un empire électronique; une vastsamsung téléphonee gamme de produits allant du réfrigérateur au téléphone intelligent. On est pourtant loin d’imaginer l’ampleur de cet empire. 

Du géant commercial, Samsung a toutes les qualifications, et plus encore. Le groupe s’étend sur chaque continent et oeuvre dans pratiquement tous les domaines. Samsung, c’est une nébuleuse: un ensemble de particules formant un corps imposant. Son nom, d’ailleurs, est dérivé du coréen samsŏng qui se traduit par « trois étoiles », signification rappelant la multiplicité, mais aussi la volonté de proposer des produits de qualité, deux principes fondateurs du groupe.

En Corée du Sud, et dans le reste du monde, Samsung a la main mise sur une multitude de domaines divergeant tous les uns des autres. En 1938, année de sa fondation, il s’agit d’abord d’un commerce d’exportation spécialisé dans le secteur alimentaire. Plus tard, les cordes de la distribution, de l’assurance et de la finance s’ajoutent à l’arc de Lee Byung-chui, l’homme derrière le colosse capitaliste. 

En 1968, Samsung Electronics est créée. À peine dix ans plus tard, cette branche acquiert le titre de producteur de téléviseurs noir et blanc le plus prolifique, tout en se démarquant dans la commercialisation des micro-ondes. Aujourd’hui, la division technologique du groupe emploie 425 000 travailleurs et pèse 470 milliards de dollars américains. En 2014, Samsung Electronics enregistre pour 208.9 milliards de dollars de ventes, la plaçant au vingt-deuxième rang du classement des compagnies les plus importantes au monde réalisé par Forbes. Le président du groupe, Lee Kun-hee, qui succède à son père en 1987, voit toutefois plus grand. D’ici 2020, il projette de doubler les performances de la division et de faire disparaitre la majorité des produits qu’elle vend.

Derrière cette bannière connue, il existe aussi Samsung Life, résultat d’une fusion entre Samsung et Dongbang Life en 1963. En Corée du Sud, cette société est considérée comme une pionnière de l’assurance de personnes. Dongbang Life proposait, à sa fondation, une vision humaine de l’assurance, orientée vers la famille et l’amour de sa descendance. Sous Samsung, la mission de l’assureur demeure la même ; à ce jour, son slogan est toujours « Insurance is love ». Depuis les années 60, la société a fait long chemin et accumule les innovations. 1971 marque l’installation d’un réseau informatique dans les bureaux de Samsung Life, faisant d’elle la première firme coréenne à entrer dans l’ère informatique. Avec l’arrivée du XXIe siècle, Chang-Soo Kim réussit un exploit : la compagnie — dont il est le président — devient la première firme d’assurance vie coréenne à s’établir en Chine. En 2006, elle devient aussi la première institution coréenne qui n’est pas une banque à atteindre 100 trillions de won en actifs, soit près de 910 milliard de dollars américains.

Samsung Heavy Industries, quant à lui, est un leader de la construction navale, tout en oeuvrant dans le domaine de la production d’énergie éolienne, ainsi que dans la construction de plateforme de forage en mer.

D’une exportation de fruits et légumes, Lee Byung-chui et son successeur ont fait une véritable constellation commerciale. Samsung, c’est 89 sociétés réunies sous un seul nom, regroupement qui gère, à lui seul, 13% des exportations de la Corée du Sud. Il ne serait pas exagéré de dire que sur les épaules de Lee Kun-Hee, c’est l’économie du pays qui repose, considérant que Samsung représente 23% de son PIB. On ne s’étonne donc pas du rapport privilégié qu’il entretient avec son gouvernement et des scandales qui planent au-dessus du groupe : avec le pouvoir vient souvent l’abus.

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