Défi des devises. La conversion croisée: étrange et efficace!

1 novembre 2010

Le gestion des obligations dans un contexte de fluctuation des devises représente tout un défi. La course aux revenus oblige les gestionnaires à regarder hors des marchés habituels. On se doute bien que les obligations gouvernementales canadiennes et américaines n’ont plus l’attrait d’autrefois. C’est bon d’aller vers les titres de sociétés, mais il faut le reconnaître, une entreprise n’a pas la qualité première d’un gouvernement: Le pouvoir de taxation. Il y a bien les titres des pays émergents qui offrent de belles opportunités, mais bon sang, les monnaies ajoutent un autre risque très difficile à domestiquer.

La semaine dernière les spécialistes du revenu fixe de Franklin-Templeton sont parvenus à m’arrondir les yeux avec leur méthodologie. Ils ont exposé leurs visions et approche afin d’isoler les risques des taux de change.

Ainsi, on a dévoilé un exemple patent. Pour le fonds mondial d’obligations, Franklin-Templeton a ciblé l’obligation du Mexique. Le taux d’intérêt est fort attrayant, mais la devise, beaucoup moins. Évidemment, chaque obligation procure des revenus libellés en devise du pays émetteur!  La première stratégie pour contrer l’effet de conversion de la monnaie serait d’établir une couverture (Hedging) dans la monnaie américaine ou canadienne… ou bien on peut recourir à une conversion croisée.
Pour obtenir un aplanissement optimal du risque, l’équipe de gestionnaires a modélisé une conversion avec des dizaines de monnaies pour finalement arrêter son choix vers la Roupie indienne. Cette devise offrait, de loin le meilleur paravent à l’obligation mexicaine. Attention, il ne s’agit pas d’une opération visant à gonfler le rendement, mais bien à en atténuer le risque.

Le résultat reflète parfaitement le déplacement des pôles d’attractions du monde obligataire. Nous nous retrouvons devant un titre de créance du gouvernement mexicain… libellé en Roupie indienne!

Notre nouvelle planète financière intégrée exige des ententes et ressources aux quatre coins du globe. Gérer des obligations localement, tout seul dans son coin, devient finalement un bien grand risque. Créé en 1988 et géré depuis San Mateo en Californie, le fonds mondial d’obligations Templeton a offert depuis 5 ans un rendement annuel moyen NET de frais, de 8,5%.

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Par Fabien Major

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