Les obligations de la vie

28 avril 2011

Depuis belle lurette, on observe qu’investir dans les actions est plus payant à long terme que les obligations. Oui 9% de moyenne c’est mieux que 5%. Mais la vraie vie n’est pas si simple. Il y a trop de si et de mais. Techniquement, les indices démontrent par exemple que sur 15 ans, on aura 2 fois plus d’argent si on investi 100%  en actions plutôt que tout en obligations. Mais c’est oublier un gros détail ! L’aspect psychologique comptera énormément dans le résultat final.

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La distinction entre une obligation et une action tient pour beaucoup dans la volatilité. C’est la capacité individuelle de supporter l’amplitude des fluctuations qui créera le doute. L’épargnant conservateur ne tolère pas les montagnes russes tandis que l’audacieux est capable d’en prendre. Alors, celui qui possède des actions sans trop comprendre ce qu’il fait, va en vendre et en acheter au mauvais moment. Il ne fera jamais aussi bien que les indices et abandonnera par dépit son plan d’investissements. La tolérance à l’instabilité est LE facteur à considérer avant tout.

Si on parle davantage des actions que des obligations, c’est évidemment parce que c’est accrocheur! On associe souvent le détenteur d’actions d’une société au «mythe du propriétaire». Être actionnaire, ça sonne mieux que « déposant ». Mais, la réalité n’est pas aussi sexy. Ça me fait d’ailleurs penser aux « fameux associés » de WalMart ! Vous avez beau posséder 1 million d’actions d’APPLE (350$/chaque), sur une capitalisation de 330 milliards ça ne fait pas de vous un actionnaire majoritaire ni un décideur de l’entreprise. On ne vous demandera même pas votre avis sur les fonctions du prochain iPad. Les actions offrent bien la capacité de voir grossir sa cagnotte si la valeur de l’entreprise augmente. Dans certains cas, on verse même une part des bénéfices avec les dividendes. Mais, la contrepartie c’est la volatilité et l’absence de revenus récurrents et garantis.

Les obligations offrent cette sécurité. Détenteurs d’obligations, par contrat vous LOUEZ votre argent à une société ou un gouvernement. En contrepartie, on vous remet des intérêts fixes. Par définition, le détenteur d’obligations est un créancier privilégié qui possède un droit de reprise sur des actifs tangibles advenant la faillite de l’organisme. L’actionnaire ordinaire n’a pas ce privilège.

Comme dans le cas des actions, les obligations les plus payantes sont souvent les plus risquées. Pour évaluer adéquatement le risque de défaut de paiement, les cotes de firme de notation comme Moody’s et Standard & Poors nous aident beaucoup. Ça va de la camelote du «D» à la sécurité maximale du «A A A». Avoir une combinaison actions/obligations est certainement très sage. Les théories financières ne tiennent jamais compte des épreuves de la vie comme les pertes d’emploi, décès, naissances, maladie, accidents, séparations… Pour vous et moi, ce sont des étapes majeures qui engendrent des remises en questions. Même si vous avez le profil «dynamique», posséder une part d’actifs plus liquides et plus sécuritaires sera votre plan «B»! B pour Bouée.

Investissement multiculturel

Il est clair que les obligations du Mexique, Brésil, Chine ou Inde offrent parfois de belles perspectives, mais… lorsqu’on ramène ses intérêts en dollars canadiens, on peut être en déficit. La fluctuation des devises s’ajoutent à celle des titres. Les firmes ayant des ramifications internationales sont en mesure de faire des greffes financières qui ont de quoi surprendre. Intéressée à inclure les obligations mexicaines dans les portefeuilles, l’équipe de Franklin Templeton a relié celles-ci à la devise indienne et a ainsi pratiquement annulé la fluctuation par rapport au huard. Une obligation mexicaine libellée en roupie indienne vendue aux Canadiens Français… me suivez-vous? Si vous avez le profil, vous trouverez ce genre de stratégie qui fonctionne très bien dans le fonds mondial d’obligations Templeton. Ce fonds 5 étoiles de Morningstar, a offert depuis 5 ans un rendement annualisé très respectable de 7,2%.

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Par Fabien Major

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