A chaque produit financier, sa protection!

17 février 2011

L’efficacité fiscale est le risque financier LE plus facile à maîtriser et certainement un des plus négligés par les investisseurs. Votre institution financière pèche par omission en «oubliant» de vous en informer.

D’un coup d’oeil, on remarque que les comptes bancaires et les CPG font piètre figure pour contrer les grands défis de la retraite. Tant et aussi longtemps que les taux directeurs resteront au plancher, ça ne va pas changer. Peu de catégories de produits de placement parviennent à maîtriser efficacement plus de deux grands risques. Les fonds à structure corporative (et Série T) et les rentes variables sont de celles-là.

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On dit souvent que le choix d’un produit de placement dépend beaucoup du profil d’investisseur et de l’horizon de placement. C’est-à-dire la période durant laquelle votre investissement pourra croître sans que vous n’ayez besoin d’y toucher.
Mais lorsque vient le temps de décaisser ses actifs pour se procurer des revenus réguliers, tous les produits d’investissement ne sont pas égaux. D’énormes inégalités peuvent apparaître. Certaines auront un impact significatif qui pourrait faire la différence entre vivre confortablement ou dans la précarité.

Récemment, j’ai assisté à une conférence donnée par l’actuaire de Groupe CMA, Alain Lauzon. A l’aide d’un tableau très simple, il a démontré que la diversification de produits financiers a aussi sa place lorsque la retraite ou la semi-retraite s’installe.

Voici les quatre grands risques qui influencent les économies d’une vie:

1-l’inflation qui gruge lentement mais sûrement notre pouvoir d’achat. Des placements qui fournissent à peine de quoi couvrir son effet vont causer à long terme de sérieux dommages.

2-La longévité représente LE défi du prochain siècle. Si on SURVIT à ses placements, on se retrouve dans le pétrin. Il faut être en mesure de financer des décennies de décaissements. De rares produits de placement garantissent un revenu à vie.

3-Le rendement obtenu a aussi un impact majeur. Au fil des ans, un écart de 2% a des répercussions importantes. Faire le bon choix et… le maintenir est toute une commande.

4-L’efficacité fiscale est peut-être le dernier de nos grands risques à considérer, mais certainement le plus facile à maîtriser. Pour les REER et les CELI, nous n’avons pas de marges de manoeuvre, mais pour les comptes de placement NON-enregistré. Une judicieuse sélection fera toute la différence. Au Canada, il y a trois sortes de revenus assortis d’un traitement fiscal distinct. Les intérêts (redevances, loyers, royautés inclus), les dividendes et le gain en capital.
Privilégier le gain en capital ou gain en capital reporté peut réduire une facture d’impôt de 50%!

Notons qu’il est aussi possible de nos jours de décaisser d’ABORD son capital. On parle de «retour de capital». Comme il s’agît d’argent APRÈS impôt, les retours de capital ne sont pas imposables.

Donc, avant toutes discussions visant à choisir un placement, l’efficacité fiscale soit être abordé avec les conseillers ou planificateurs consultés. Une institution qui offre principalement des CPG et des placements conventionnels comme les fiducies de fonds communs et valeurs mobilières (actions et obligations) néglige LE grand risque évitable.

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Par Fabien Major

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